gavroche

Mon dernier achat : un Gavroche, tout droit sorti des forges de Thiers, distribué par Cuisimod. D'après les marquages, la firme est très tournée vers l'export (mais surtout vers les pays de l'Est).

Acheté pour une cinquantaine de francs dans un supermarché de la région de Grasse.

Le canif est livré sur un support de plastique noir et dur, avec quelques informations, dont cet espèce de label "Thiers" et une garantie de vingt-cinq ans (!).

L'ensemble présente plutôt sérieux.

Le bois est très correct, et la lame, bien qu'inoxidable, a un très bon fil. Le couteau est doté d'un onglier sur la lame, et d'une sécurité à la virole. La forme du manche est très confortable dans la main, une sorte d'Opinel effilé en plus trapu.

La lame comporte des marquages, très propres : "Le Gavroche - INOX - MADE IN FRANCE" ainsi qu'un petit logo, une sorte de titi à casquette.

La forme de la lame est très agréable, semble assez pratique.

La lame elle-même comporte un entablement, ce qui est pratique pour la manipuler sans mettre un doigt sur le fil.

Les photos sont toujours aussi ratées, mais on voit un peu mieux le "Gavroche".

Si la lame n'est pas assez épaisse à mon goût, le plus gros défaut de ce canif vient de sa pseudo-sécurité, la virole pivotante.

C'est une simple plaisanterie, elle n'est pas capable de supporter la mointre pression, probablement parce qu'elle n'arrive pas à fond de butée.

Le couteau dans son ensemble : une forme agréable mais une inefficacité totale.

La butée en question : de chaque côté, une tête de vis est censée bloquer la virole pivotante. On est très loin de l'efficacité du Virobloc de chez Opinel. Petite astuce sympathique, néanmoins : la présence d'un petit ergot sur la virole mobile, qui permet un maniement aisé de celle-ci.

Contrairement aux apparences, aucun blocage ne se produit.

Trois pradelismes. Même si Pradel n'a pas osé signé cette lame, on sent l'inspiration du Pradel moderne... c'est déplorable, surtout lorsqu'on a eu en main des modèles de la grande époque.

On retrouve la recette : virole (sans virole mobile pour le "laguiole" du milieu"), manche en bois, acier de médiocre qualité fondu en une lame trop fine.

Celui du haut à un marquage "Pradel SALM", son manche était vert, je l'ai encré en noir.

Le second a un marquage "Pradel". C'est à la rigueur le plus crédible des trois.

Pour le prix d'un honnête Opinel, on se retrouve avec un couteau amusant, mais juste bon à figurer dans une boîte de collection, pas dans une poche digne de ce nom.

La qualité "Pradel" est tombée bien bas, et c'est navrant d'exporter ces cochonneries en se prévalant du nom auguste de Thiers.

Découverte récente, ce couteau se démonte entièrement en très peu de pièces. La fabrication est très simple, mais la finition est bonne. S'il n'y avait pas cette virole ratée...

J'aime beaucoup le concept de l'axe à visser ; en théorie, ça permetrait de posséder un couteau à lame interchangeables en un clin d'oeil, voire un couteau à lames consommables.

L'axe est le même que pour le couteau chinois "American Eagle".

Au remontage, j'ai ôté la virole mobile, puisqu'elle ne sert à rien. J'ai obtenu un couteau de bien meilleure qualité en resserant les vis au maximum, de façon à ce que la lame n'ait que très peu de jeu. On se retrouve avec un couteau "à clou", mais curieusement, il est bien plus sûr qu'avec la virole en place...