Nous allons étudier rapidement trois mouvements d'ouverture pour le Douk-Douk (ici son frère jumeau le Baraka).

Quel que soit le mouvement, la position de départ est toujours sensiblement la même. Notons que la lame du Douk est largement dégagée du manche, ce qui permet d'y prendre facilement appui.

Avant toute chose : un couteau ça coupe ! Donc prenez vos précautions... Aucun morceau de viande ne doit se trouver directement sous le fil de la lame lorsqu'on essaye de l'ouvrir.

La main pivote un peu, et le pouce vient se poser sur la lame.
Mouvement de pivot entre le pouce et le majeur.

La lame est dans sa position de blocage à 90° - le premier mouvement est terminé. Le majeur a rejoint les autres doigts, c'est le pouce qui va terminer le travail.

Le pouce s'est contenté en appuyant fermement sur la lame de la basculer complètement. Attention : ça marche beaucoup moins bien si la lame est grasse (3-en-1 ou pâté Hénaff, mêmes conséquences).

Fin du mouvement : le pouce rejoint ses petits camarades pour utiliser le couteau.

La fermeture est ultra-simple, mais attention : sur un couteau non rôdé, le ressort est assez costaud, et la lame a une sévère tendance à "niaquer" tout ce qui se trouve sur son passage.

Sur cette illustration, on voit que les doigts sont encore sur le chemin de retour de la lame, mais c'est parce que le pouce n'a pas encore commencé son travail (remarque en passant : on se fait avoir vingt ou trente fois, et après ça n'arrive plus - cela dit, sur ces premières fois, certaines peuvent être très douloureuses...)

Le pouce a ramené la lame à 90° dans sa position de blocage.

La lame va revenir dans son manche : la main (et donc le couteau) ont pivoté, les doigts se sont mis à l'abri, le pouce se prépare à entrer en action.

La main bien en place, le pouce va commencer à pousser, mais pas tout seul : annulaire, majeur et index poussent sur le manche, tandis que la paume va "épauler" le pouce dans son action.

La lame se referme... tout est sous contrôle. Notons que c'est un mouvement plus délicat sur un Douk neuf, le ressort étant assez péchu.
Voila... la lame est presque fermée. A aucun moment la paume ne lache la lame, et jamais au grand jamais on ne laisse claquer.
Voila ! :o)

Seconde position : le "lancer" par la lame.

Un peu plus facile, mais pas forcément sans danger.

Comme d'habitude, pour "tromper" la force du ressort, la position de départ sera lame ouverte à 45°.

Notons que j'ai déjà ôté mes doigts du passage de la lame, au cas où.

Le mouvement est un peu rapide, mais très simple : on retourne le Douk dans sa paume, sans le lacher, et les doigts passent du manche à la lame. C'est très simple : si, si.

Une fois la lame à 45° maintenue (fermement ! très fermement ! sinon, le couteau part), casser le poignet d'un coup vif - comme si on voulait jeter le couteau ou donner un coup de fouet.

Gare là encore à l'état de la lame. Ca ne pardonne pas : si la lame est grasse ou mal maintenue entre les doigts, il n'y a qu'une conséquence, le couteau file. Autant s'entraîner dans une direction sans danger, alors, non ?

Notons que la lame du Douk est suffisamment large pour pouvoir y poser les doigts sans jamais à avoir à rencontrer le fil ! Important, ça aussi, parce qu'avec le mouvement, si un doigt se balade sur le fil, il sera forcément coupé.

Un simple pivotement de la lame entre deux doigts (on voit bien que les doigts ne touchent pas le fil - je suis lourd, mais c'est pour votre bien...) et le Douk revient dans le sens de la marche.
Un dernier petit mouvement de la main, en arrière, et le couteau est prêt à l'usage.
  Pour voir trois mouvements d'ouverture (avec la fermeture) du Douk d'une seule main en video (les liens ouvrent une nouvelle fenêtre) :
  - premier mouvement ("saccadé") - 7 secondes, 1,02 Mo
  - deuxième mouvement ("ouverture lancée par la lame") - 6 secondes, 900 Ko
  - troisième mouvement ("ouverture lancée par le manche") - non photographié ici, je n'y arrive pas. - 8 secondes, 1,19 Mo