Voici une série de lames laotiennes que l'on vient de m'envoyer (merci beaucoup !).

"J'ai achete ce matin 3 lames que j'enverrais des lundi
a. Celle a manche octogonal en bois dur est courante chez les gens de la moyenne vallee du Mekhon quoiqu'ils preferent les modeles plus lours genre sabre d'abatis. L'etui est fait en...tuyau d'irrigation aplati ;il faut l'habiller ou le laquer.Ils portent ça a la ceinture de tissus qui tient le pantalon indigo indochinois ou le sarong lao.
b. Une petite serpe ; le modele courant ou les sabres d'abatis les accompagnent partout ..
c. un petit poignard de la region de Loïe ;la lame est d'assez mauvaise qualite et il faut faire le fil ;c'est une arme de fete pour les gens de la campagne . Ils n'ont pas le gout des belles armes mais soyez sur de leur efficacite et adaptation au mileu." On ne saurait mieux dire. Merci encore !

Voici donc la serpe (lame arrondie, manche en bois blanc) et le poignard (étui bleu turquoise, manche en bois dur et noir). Au-dessus, le poignard de fête.
La virole de la serpe. Le manche est cylindrique, et cette lame est merveilleusement bien équilibrée.
Même motif, même punition. Ce poignard est également doté d'une virole.

Le lame et une partie de l'étui du poignard de fête.

L'étui, comme le manche, est taillé dans un bois blanc recouvert d'une sorte de vernis rougeâtre. L'ensemble est très élégant.

Je vous rassure, bientôt de nouvelles photos pour illustrer ces très beaux couteaux.

Voici la serpe et le poignard. Les lames font très "brut de fonderie" (j'adore !). Notons que dans les deux cas, aussi surprenant que cela puisse paraître, le fil des lames se trouve sur la partie claire.
Détail des virolles des deux couteaux.
Le poignard de fête, avec son étui en bois sculpté, et l'Herbertz.

Plusieurs générations de systèmes de couteaux.

Le poignard de fête est plus un accessoire de mode qu'un véritable outil, à la différence de la serpe qui est, elle, véritablement conçue pour le service.

Le poignard est sans dotue rustique, mais la forme de sa lame est d'une grande pureté, et il est très bien équilibré. Son emmenchage n'est pas sans évoquer les couteaux de knikers allemands.

Plus près de nous, deux lames antithétiques, un Herbertz aux formes classiques, mais doté d'un liner-lock, et un Buck agressif, avec une lame très Spyderco, tout en matériaux modernes, mais dotés d'un système à pompe pas tout récent.

Ce plan permet de mieux apprécier les formes des lames.

J'aime particulièrement l'utilitarisme de la serpe, et la puissance du poignard.

Autre plan, même commentaire. Avez-vous remarqué que l'Herbertz (qui n'est pas un grand couteau, c'est vrai) paraît minuscule à côté de ses copains laotiens ?

Gros plan sur le manche du couteau de fête, en bois sculpté et protégé par une sorte de laque rouge. L'effet est superbe.

La prise en main est plutôt bonne, les évidements assurant une prise excellente.

L'étui a bénéficié du même traitement. Il reçoit en plus des évidements des motifs floraux.
Prise en main du poignard. Je suis fou de cette forme de lame. La finesse, la longueur et les pans du manche autorisent une excellente prise en main.
Main gauche ou main droite, le résultat est le même : le couteau est très bien équilibré, ce qui autorise des changements de main, de prise et de position instantannés.
Même situation pour la serpe. Notez que cette forme de lame est particulièrement pratique, puisqu'équilibrée très en avant - l'excès de métal de la "bosse" assurant une force de frappe impressionnante.
Les autres images se passent de commentaire.