Un Herbertz 238810. Ce couteau est d'excellente facture.

Le manche semble être en acier, finition satinée, et il possède une ligne en bois sombre.

L'ensemble est très élégant.

La lame est en inox et le système de blocage est le liner-lock habituel.

Les formes de la bête sont très épurées, très 1978. Notons le trou important qui permet un nettoyage pratique du logement de la lame, ainsi qu'un allègement substanciel du couteau.

Les lignes épurées s'accomodent bien de la relative petite taille du couteau. Il semble qu'il ait existé dans un taille supérieure (plus deux centimètres) mais qu'il ait disparu du catalogue.

Gros plan sur la vis de maintien et sur le bouton d'ouverture de la lame.

L'ensemble fait sérieux et bien conçu.

L'Herbertz est bien plus massif qu'un Ecureuil petit modèle, cela va de soit, mais leur longueur pratique est sensiblement similaire.

Ce profil de lame rappelle un peu les couteaux Montpellier qui furent en usage dans la Marine Nationale au début du siècle (couteaux de voiliers).

Les marquages sont discrets et élégants, le bouton peut s'enlever ou se resserer. Il est cranté sur tout son périmètre.

Ce couteau est vraiment très réussi (même si j'aurais préféré un bête et super-fiable système à pompe), surtout eu égard à son prix : à peine plus de cent francs.

Après quelques jours d'utilisation, les premiers défauts apparaissent. Tout d'abord, si la forme est très agréable à l'oeil, elle demande une certaine habitude à la main. L'ensemble est finalement pas très ergonomique. La main est obligée de se casser pour manipuler le petit bouton d'ouverture, bouton que l'on aurait aimé ambidextre.

De la main gauche, on peut l'utiliser, mais au prix d'une gymnastique peu crédible en utilisation d'urgence : le majeur de la main gauche amorce l'ouverture, puis le relais est pris par l'index jusqu'à la fin du mouvement. La seule alternative est l'utilisation du pouce contre la lame elle-même, mais il faut déjà que le couteau soit un peu ouvert.

Le déverouillage de la main gauche est par contre assez aisé : une pression du pouce contre le ressort, le couteau étant à l'envers (fil vers le haut).

Je pense que ces défauts viennent de la taille assez réduite de ce couteau. Il faudrait pouvoir essayer le grand modèle pour bien se rendre compte (mais il semble qu'il ne soit plus fabriqué ou plus importé en France).

Deuxième défaut, le bouton (qui semble vissé) a tendance à prendre (déjà !) du jeu. Sur une arme d'une semaine, je trouve que c'est abuser (comme disent les jeunes).

L'Herbertz avec un compatriote, sorti des forges de Solingen (lesquelles ?...) il y a pas mal d'années. Canif tout en inox assez robuste, avec un tire-bouchon.

Ce n'est pas évident sur cette photo (j'essayerais d'en prendre une meilleure) mais ce tire-bouchon a la particularité d'être rainuré, avec une sorte de goutière le long de la spirale, comme pour le rigidifier. Très esthétique, en tout cas.

Sur l'Herberz, on voit bien le trou pour la drisse. Petit problème : il est un peu petit. Aucun de mes bouts ne passent là-dedans.

 

Enfin, petite deception avec les nombreuses traces d'outillage que l'on voit à l'intérieur du manche de l'Herbertz. Rien de grave, mais bon... c'est vrai qu'à ce prix... il ne faut pas être trop exigeant.