Mon arsenal de crabe. Le plus kitsch était ce "Parapluie à l'épreuve", plus costaud que je ne le pensais, mais pas super crédible. Acier à ferrer les ânes, avec nickelage (je pense) des cottes, rivetées à un ensemble mécanique très classique, avec ressort bloquant apparant, mais sans cran d'arrêt.

Un vieux London du début du siècle, avec les cottes en corne bien fatiguée, récupérée dix francs dans une brocante rennaise. Un petit coup de WD-40 pour les parties metaliques, un passage à la pierre pour redonner un fil à la lame, de la graisse d'autruche récupérée à la cambuse et de la cyanolite pour retaper le manche, et roulez jeunesse.

Mon deuxième Douk-Douk, très pratique en raison de son absence de blocage de lame, ce qui le met dans la catégorie des couteaux portables (à la différence des Opinels, qui, avec leur virole bloquant la lame en position ouverte, sont strictement verboten tout comme les couteaux à beurre, soit dit en passant).

Enfin, un de mes projets les plus aboutis, un Opinel marin. C'était une de mes premières lames inox, parce qu'à Brest les gens ne savent pas entretenir un couteau, ils vont à la mer avec, ils le balancent au fond du panier à coquillage et pis quinze jours après ils sont surpris de le voir tout-pourri... alors, ils vont gueuler sur le coutellier qui leur a vendu un couteau en fer-qui-rouille, et le coutellier ne vend plus que de l'inox - fin de la parenthèse. Cet excellent coutellier m'a donc retaillé la lame façon couteau marin, et je me suis surtout concentré sur le manche, d'une parfaite prise en main, permertant à la lame (un rasoir) d'être ouverte, bloquée ou fermée d'une seule main. Ce couteau était conçu à l'origine pour couper du bout, activité qui ne demande pas une lame très longue, mais épaisse et solide.