mercutio

Un blog national-esthétique.

Incedo per ignes.


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16 mars 2004

Cheu n'ai pas chanché, cheu zuis touchours ceu cheune hommeu étrancher... Ca y est ! Retour de Teutonie ce matin. J'ai l'impression d'avoir passé une semaine dans le tambour d'une machine à laver (mode "synthétique").

Je vais peut-être revenir sur ma légendaire germanophobie. Grosso modo, pour ce que j'ai pu en voir durant ce court séjour, l'Allemand est globalement blanc, plutôt mignon, moins boeuf que les cargaisons estivales que nous recevons sur la Riviera, et conduit très bien dans des villes excessivement propres. Comme en plus il vieillit bien, et que les Allemandes sont vraiment pas mal (les hôtesses du salon, malgré une vilaine combinaison verte de pompiste, étaient tout simplement charmantes), ça change bien des choses. Parce que par exemple, l'Italien peut bien vieillir, soit dans le style canaille, soit dans le style dandy, mais sa femme pas du tout. Le pire exemple reste le petit Breton, qui vire à la catastrophe esthétique passé la vingtaine. Bref.

Joyeux anniversaire, Isabelle Huppert.

Repensé par hasard à Ces garçons qui venaient du Brésil, excellent roman d'Ira Levin. Il en existe également une adaptation sympatoche de Schaffner.

Drame en Espagne : pendant que j'avais le dos tourné, ces foutus blaireaux ont décidé de baisser leur culotte et de voter socialiste. Ce faisant, ils ouvrent une brèche formidable dans la muraille de l'Occident. J'aurais attendu une telle attitude des collaborateurs français, mais chez les Espagnols... je suis dégoûté. Ils viennent de voter pour le pire. Non seulement les islamistes viennent d'avoir la confirmation que les Européens ne sont plus que des tapettes hyper-sensibles, prêt à tout céder pour ne pas voir couler le sang (revival des fameux munichois des années trente), mais en plus, ils viennent de faire voler en éclat la coalition, et mettent en sérieuse difficulté la conception chrétienne de l'Europe, ainsi que le Président Bush. En attendant, auf wiedersehen, monsieur Aznar.
Extraits du discours de José Maria Aznar, président du gouvernement espagnol, devant le Congrès des Etats-Unis (Washington, 4 février 2004) "...Nous sommes l'une des grandes nations d'Europe, membres actifs de l'Union européenne. Nous sommes une nation de 43 millions d'habitants, dynamique, ouverte, entreprenante, une société qui a connu l'émigration et qui maintenant reçoit des immigrants du monde entier. Nous sommes la huitième économie du monde et à cet égard notre entrée dans l'Union européenne a eu une importance décisive. Aujourd'hui, nous sommes une économie en croissance stable et confiante, une économie avec une croissance supérieure à la moyenne des pays de l'Union européenne et une économie qui a généré la moitié des postes de travail créés en Europe au cours de ces années. Cette Espagne d'aujourd'hui est pleinement consciente que la croissance et la maturité comportent des responsabilités. Nous savons que nous devons affronter des risques et assumer des engagements, des engagements qu'il faut tenir, et nous voulons une place en première ligne de la défense de la démocratie et de l'Etat de droit, avec nos alliés et amis. ...La relation atlantique nous fortifie, nous Européens et Américains. Elle fait du monde un lieu plus sûr, plus libre. L'Espagne, qui travaille intensément au processus d'union européenne, entend que ce processus ne doit avancer qu'en maintenant et en améliorant la relation atlantique. Le lien atlantique est à l'origine de la construction européenne, il fait partie de son développement et il doit être présent de manière décisive dans son futur. Nous le pensions avant et nous le pensons aujourd'hui, peu de semaines avant que dix nouveaux pays ne deviennent membres de l'Union européenne. Nombre de ces pays ont souffert la tyrannie communiste et nombre d'entre eux voient en l'Alliance atlantique la meilleure garantie de leur liberté. En tant qu'Européen, je veux vous dire que je ne veux pas d'alternative à la relation atlantique. Vouloir une Europe forte, comme la veut l'Espagne, être à l'avant-garde européenne, comme l'est l'Espagne, ne signifie pas travailler à un contre-pouvoir visant les Etats-Unis. Cela signifie travailler pour une Europe atlantique, car nous partageons les mêmes principes et valeurs et car nous avons un intérêt commun à les défendre. ...Les Etats-Unis ne furent pas seuls à être attaqués le 11 septembre. Le terrorisme lança un défi calculé aux valeurs qui sont centrales pour l'humanité: la liberté, la décence morale, la compassion, le respect de la vie des autres... ...Les Etats-Unis et l'Espagne, nous voulons que le Comité contre le terrorisme des Nations unies ait une utilité réelle et effective, nous voulons qu'on rédige et approuve une liste mondiale d'organisations terroristes, nous voulons qu'on écoute en permanence les victimes de la terreur... Le terrorisme est injustifiable. Le terrorisme ruine les causes qu'il proclame défendre. La cause politique ou religieuse qu'il dit servir est aussi parmi les victimes... ...La lutte contre la prolifération des armes de destruction massive est un autre élément commun de notre recherche d'un monde plus stable et plus sûr... La menace que la prolifération de ce type d'armes suppose pour la sécurité de tous est réelle. Sa possible utilisation par des groupes terroristes est un risque devant lequel nous ne pouvons pas demeurer inactifs. Nous devons faire face à ce défi ensemble et avec fermeté. Fermer les yeux devant cette réalité, nous tromper sur le véritable débat, sur la définition des priorités authentiques, serait une grave irresponsabilité que nous finirions par payer cher dans notre sécurité et notre liberté... ...Notre lien atlantique est la liberté, liberté dans tous les domaines. Et grâce à cette liberté, l'Amérique du Nord et l'Europe sont les deux régions les plus prospères du monde. L'expérience démontre que le libre commerce est une source de croissance et de richesse pour tous. Pour cela, j'ai proposé récemment, et je le réitère aujourd'hui ici, la création d'un grand espace économique, financier et commercial entre l'Europe et les Etats-Unis d'ici 2015. Nous pouvons sûrement entamer une nouvelle étape de croissance et de stabilité, qui bénéficierait aussi à tout le monde... ...Nous avons construit une relation très étroite entre nos deux nations et cette relation a aussi une dimension ibéroaméricaine. Je veux vous dire que l'Ibéroamérique me paraît et est un continent clé pour mon pays. L'Espagne est le deuxième investisseur du monde dans la région, après les Etats-Unis. Au cours des dernières décades, les nations ibéroaméricaines ont réalisé un effort notable pour consolider des régimes démocratiques et des économies ouvertes de libre marché. De là aussi notre intérêt à renforcer les relations entre l'Europe et l'Ibéroamérique. Mais je suis convaincu que la relation atlantique ne sera pas complète sans l'inclusion du continent américain dans sa totalité. A moyen et long terme, notre obstination commune doit être de constituer une véritable communauté de valeurs et d'intérêts incluant une grande zone de libre-échange. Je veux vous dire que l'Espagne est disposée à y travailler...". Extraits du discours de José Maria Aznar au 16e Congrès du Parti populaire européen (Bruxelles, 5 février 2004) "...Je crois fermement que l'Union européenne doit se baser sur quatre piliers fondamentaux: primo, des institutions efficaces qui lui permettent de fonctionner avec agilité; secundo, des Etats nationaux solides; tertio, un processus de réformes qui permette la croissance économique de nos pays et, quarto, un lien atlantique fort et positif... ...Comme l'a dit récemment notre ami Helmut Kohl, "dans l'Union européenne élargie, il faudra veiller beaucoup plus à la culture du compromis. Cela renforce la confiance". Il est bon et nécessaire que les Etats membres continuent à fournir des propositions pour stimuler des progrès de l'Union, mais toujours dans le respect des autres Etats membres, conformément à ce qui est devenu une tradition et une politique suivie dans la construction européenne. Cela a été la base de notre succès et nous ne devrions pas l'oublier. L'Espagne mise sur un projet européen inclusif et intégrateur, sans impositions de modèles particuliers ni de schémas exclusifs qui engendrent des divisions au lieu d'encourager la confiance et l'intégration. Dans le cadre de la Conférence intergouvernementale, je considère que le système de majorité qualifiée proposée dans le Projet de traité n'est pas, du point de vue du fonctionnement institutionnel, l'adéquat pour le futur de l'Union. Il ne correspond pas à sa tradition et ne s'ajuste pas non plus, je crois, à ses nécessités. Je crois plutôt, au contraire, qu'il peut créer des dysfonctionnements graves au sein de l'Union. L'Europe nécessite un système dans lequel les intérêts des différents Etats peuvent être défendus et pris en compte. Et je crois que cela n'est pas assuré avec le système proposé. Aussi désirons-nous aller de l'avant dans les négociations en cours de la Conférence intergouvernementale. Nous travaillons avec un esprit constructif pour conclure dès que possible un texte de Traité constitutionnel qui puisse être assumé par tous, qui soit utile pour tous, efficace pour tous et dans lequel tous les Etats membres se sentent à l'aise... ...Depuis quelque temps, je me réfère à la nécessité de réfléchir aux raisons pour lesquelles, depuis 1985, l'économie européenne a progressé, quasi systématiquement, moins que l'économie nord-américaine. Et nous devrions déduire de cette réflexion des conclusions et de nouvelles politiques. L'économie européenne a besoin de croître davantage, de créer plus d'emplois et de le faire de manière soutenable... La recette ne peut résider dans la suppression ou le dynamitage du Pacte de stabilité. Ce que l'Europe nécessite est de mettre effectivement en marche les réformes structurelles dont nos économies ont besoin. Entres elles, celles relatives à nos marchés du travail... ...Je crois qu'une Union européenne forte et très présente dans le monde est parfaitement compatible avec un lien atlantique fort. Le lien atlantique fut vital à l'origine et dans le développement de l'Union. Il est vital comme élément central du présent de l'Union européenne et il doit continuer à l'être dans son futur. Notre lien atlantique est avant tout une union de valeurs communes. Des valeurs telles que la liberté, la démocratie, le respect de l'Etat de droit et des droits individuels. Et comme nous avons pu le vérifier au cours du 20e siècle, les pays où l'on a progressé le plus en matière de libertés sont les plus prospères et ceux qui offrent de plus grandes opportunités. Je crois qu'une coopération stratégique entre les Etats-Unis et l'Union européenne est la meilleure garantie pour assurer la paix et la stabilité et pour favoriser le développement et l'expansion de la démocratie dans le monde. Il n'y a pas d'alternative crédible à cette relation. Notre unité renforce la paix et la stabilité internationales; par contre, nos divergences les rendent plus vulnérables. Et je veux dire qu'elles nous rendent plus vulnérables nous aussi, les Européens, car elles font affleurer entre nous des lignes de division, au sein de l'Union européenne elle-même... ...Dans le domaine économique, j'ai proposé récemment la création d'une grande zone économique, commerciale et financière atlantique pour l'année 2015. Cette zone serait un pilier central et irremplaçable d'une économie globale prospère et stable. Car en ouvrant et en approfondissant le marché atlantique, nous contribuerons au bien-être, au développement et à la prospérité des pays moins avancés...".

Le gros point positif de l'Allemagne, c'est qu'ils ont eu la bonne idée de conserver leur Burger King, et nom d'une pipe, le Whopper est le meilleur burger du monde. Le gros point négatif, c'est qu'ils ont des claviers à chier.

Nuremberg a une esthétique très rennaise, mais en propre et sans tous ces rmistes à chaque coin de rue. Par exemple, pas une seule merde de chien par terre. Splendides églises. J'ai particulièrement apprécié la LorenzKirche, qui avait le bon goût d'être face à une auberge délicieuse.

Je dois avouer à ma grande honte être resté enfermé l'essentiel de mon séjour dans le palais des congrès, mais il faut bien quatre jours pour en faire le tour. Il y avait un grand nombre de nouveautés intéressantes, mais aussi les prémices de grands bouleversements dans la hiérarchie des fabriquants et des modes de distribution. Un complément au Shot Show.

Découverte intéressante : la Small Arms Review. Très bonne revue, complète et bien réalisée. Par rapport aux revues françaises complètement anémiées, une grande bouffée de fraîcheur. Quelques erreurs, rien de très grave, mais qui dénote d'un certain manque d'informations précises et récentes.

CRKT a proposé de très intéressantes nouveautés. Je suis fasciné par le Van Hoy qui est un merveilleux petit jouet. Il y a bien sûr de nombreuses nouveautés, toute plus fascinantes les unes que les autres, mais cette petite chose vient de mettre mon Douk-Douk en retraite anticipée. Ce couteau est beau, maniable, tranchant, intelligent et terriblement rigolo à utiliser. Comme en plus il n'est pas excessivement cher... Je le décrirais comme un cross-over entre le KISS (pour le côté size-effective, plat et mécaniquement novateur) et le Rollock pour le côté fun de l'objet.

Je suis toujours aussi fan des couteaux Camillus. Le vendeur a eu l'excellente idée de m'offrir un Yello-Jacket, vraie petite merveille de couteau pliant old school. J'en ai profité pour acheter un petit CUDA Arclite qui va poursuivre sa vie autour du cou d'un baby-faf. Pour compléter mon Camillus Navy Mk II, j'ai choisi un BK & T BK2 Campanion. Un petit monstre, l'équivalent coutellier d'un croisement de Rottweiler et de Beauceron (rigolez pas, j'ai un client qui en a un, de Rottceron). C'est un couteau très lourd (en fait, il est même plus lourd que ma machette de chez Ughetti), mais doté d'une préhension remarquable. Et globalement aussi indestructible que mon Jag Entrek.

Chez Victorinox, toujours tout un tas de modèles excitants. J'attends avec hâte de pouvoir mettre la main sur un de ces délicieux petits modèles de la Bundeswehr. Mais ma priorité, c'est le StayGlow, un Victorinox vaguement phosphorescent, mais surtout très très visible, grâce à ses plaquettes fluorescentes. C'est ce modèle, je crois, qui sers de base au nouveau pliant multilames Swarowski. La principale différence sera la présence de plaquettes ergonomiques, très confortables, avec un insert en caoutchouc. Mais le prix est très élevé (quatre-vingt-cinq euros), et il n'est pas certain que les gens mettent trois fois le prix du modèle de base juste pour des plaquettes un peu différentes et un logo. J'aimerais voir cette finition se généraliser aux autres modèles, en particulier à mes deux modèles favoris, le Spartan et le Camper. A noter que si certaines couleurs sont osées (comme un délicieux rose bonbon), on est très loin de l'audace de Wenger à ce sujet (RealCamo, vert acidulé, orange translucide...). Un autre modèle que je viens de découvrir, le Signature, petit porte-clefs qui renferme un très pratique petit stylo. Enfin, mais ce n'est qu'un modèle de pré-production, il existe un couteau suisse renfermant une clef USB d'une capacité de 64 Mb. Très pratique. Peut-être pas le meilleur pour aller ramasser les champignons, mais tout à fait à sa place dans la jungle des entreprises modernes. Si on rajoute le fait que le SwissTool est probablement le meilleur rapport qualité-prix des tools actuels (ingénieux, robuste, relativement peu coûteux), on pourrait se demander pourquoi aller voir ailleurs ? Buck propose peut-être une alternative un peu design au couteau suisse, mais ni son prix ni sa qualité ne justifient un quelconque avantage.

Je me suis également offert deux délicieux couteaux de survie de chez Cold Steel, le Bushman et le Mini-Bushman. Magnifiques couteaux de survie, au sens strict du terme. Tant qu'à y être, je me suis également offert un trainer. En retournant au stand le dernier jour pour y faire quelques achats, nous avons croisé Lynn Thompson. Moins impressionant en vrai qu'à la téloche. J'ai pu bavarder avec les gens de chez Benchmade, CRKT, Spyderco (j'ai un autographe de Sal Glesser !), Kershaw (et un de Ken Onion !) et quelques autres. Vraiment des gens très sympathiques. En fait, on devrait fusiller les gens qui n'aiment pas les couteaux (c'est-à-dire les gens qui ont moins de six pliants et deux droits, ça me semble un minimum). Je ne suis pas super fana des ouvertures assistées (où est le fun ?) à part celle des Kershaw. Les Spyderco sont toujours aussi sympa (je pense que je vais craquer pour le Dodo), mais j'ai l'impression qu'ils s'enferrent dans des systèmes de blocage improbables (comme le ball ou le compression). Benchmade produit des lames plus classiques, au moins dans le design, mais très innovants et performants. Je pense que je vais me laisser tenter par leur entrée de gamme à manche plastique et verrouillage à pompe, le Pika. En attendant, j'ai eu une Blue Box (le must du tournevis avoirdupois). Ah oui. Pour ceux qui se demandent où choper des lames sans les utiliser ensuite pour s'ouvrir le ventre après un rendez-vous avec son banquier, il faut aller chez Nice-Lames. Super service, et il peut tout avoir à des prix raisonnables.

La mode est aussi aux couteaux de sécurité. Tout le monde en sort, mais un des plus intéressant est sans doute celui d'Extrema Ratio. Deux à trois lames, selon le modèle, différents matériaux (titane, aluminum) pour le manche. Une lame très banale, avec un système d'ouverture une main, une lame-scie et le plus intéressant, une lame coupe-cables ou ceintures de sécurité à ouverture automatique. Le manche est très long, ce qui permet toute une multitude de prise en main, et même si ce n'est pas l'objet de cet utilitaire, une utilisation occasionnelle comme arme.

La folie des lampes continue toujours. Inova sort toute une gamme à base de diodes 1 watt et de modèles professionnels, mais je ne suis pas emballé. La ligne n'est pas aussi réussie que celle de la X5, l'autonomie n'est pas au rendez-vous, elles sont plus encombrantes. Non, décidemment, autant j'adore la X5, qui est ma all-around lampe, et autant je suis intéressé par la 24/7, que je trouve géniale, autant leurs tactiques... Bref. Les émules de Sure-Fire sont nombreux, et proposent des clones à des prix très raisonnables. J'ai craqué pour une Sun-Fire de chez SunBrite, mais hélas, il y a peu de chances qu'elle soit largement diffusée en France, faute de distributeur efficace. Elle coûte deux fois moins chère que sa concurrente directe, blindée d'accessoires pratiques et très polyvalente. Pour donner une idée de sa puissance, le reflet du faisceau lumineux dirigé sur la paume de la main est éblouissant. Avec cette lampe, j'ai également acheté un étui en cuir sellier batave de chez Night Power ainsi que des filtres. Des modèles mieux diffusés, mais un peu moins intéressants (tout juste waterproof, par exemple) sont produits par Pelican (marque Peli en Europe, pour des raisons idiotes). Il leur manque le petit truc en plus qui m'intéresse, mais ce sont néanmoins d'excellentes lampes tactiques, qui ont l'air fiables et efficaces, proposées à des prix très corrects. Une version de leur lampe tactique fonctionne à diode 1 watt (permet une autonomie de 7 heures au lieu de 45 minutes, au prix d'une perte de puissance de 75000 à 45000 lumens). J'attends avec hâte l'arrivée de leur version à diode inversée, qui autorise un véritable faisceau lumineux. Un peu à part de la course à l'innovation, les lampe Princeton sont également assez passionnantes. On quitte le domaine mytho tactique/military pour des lampes professionnelles ou loisir qui sont vraiment pensées pour le pratique, et rien que ça. L'ensemble de la gamme est idiot-proof, avec l'utilisation de piles standard (LR6-AA/LR03-AAA), des formes simples et confortables, et une grande robustesse. Rien d'extraordinaire, juste un excellent choix. Enfin, pour en finir avec le domaine de l'éclairage, la découverte des lampes sud-africaines Glo-Toob, qui peuvent servir d'éclairage minimum ou de balise de repérage. Elles procurent un éclairage assez faible et peu agressif, permettant par exemple la lecture discrète d'une carte d'Etat-Major au cours d'une marche de nuit. Le système est coulé dans de la résine epoxy translucide, formant un cylindre à peine plus gros que les boîtes à bouchons d'oreille. D'une longueur de soixante-cinq millimètres pour moins de vingt millimètres de diamètre, elle dispose d'une autonomie d'environ trente heures avec une pile 12 V de télécommande, un modèle courant et peu couteux (de l'ordre de dix francs envion)un interrupteur facile à actionner (un quart de tour suffit pour allumer la lampe). Elle est de plus étanche jusqu'à 3500 mètres (!), et totalement antichoc. Elle existe en deux versions, celle de base et un modèle programmable inutile et inutilisable (cinq minutes à me creuser la tête sur le livret d'instructions ont presque failli me donner l'envie de la piétiner, et je ne suis pas la seul dans ce cas-là). Subjectivement, la puissance de la lumière (dans la version "ambre") correspond plus ou moins à celle d'une chandelle standard. Chacune des deux versions se décline en plusieurs couleurs, y compris une version infra-rouge destinée à baliser les soldats pour leur éviter les friendly-fire. Bref, tout le monde sort des lampes, sauf... Maglite qui semble définitivement hors-jeu avec des modèles totalement obsolètes.

Enfin, pour finir ce tour d'horizon, j'ai trouvé un objet aussi pratique que design, une poivrière/salière suisse, qui je l'espère, est aussi résistante que coûteuse. C'est une Swiss-spice.

Découverte également d'une arme très excitante, la Savage Cub. C'est une carabine monocoup en calibre .22 LR, qui a presque toutes les qualités, sauf d'avoir un canon trop court de cinq centimètres pour être classée en septième catégorie en France. Son prix aux USA est de moins de cent cinquante dollars, elle mesure environ quatre-vingt-trois centimètres et son canon mesure un peu moins de quarante-et-un centimètres... hélas. Le modèle que j'ai pris en main est très maniable, léger (moins d'un kilo et demi !), le verrou est très doux à manipuler, et la sécurité est parfaite. Elle est certes petite, mais tout à fait utilisable par un adulte. Je vais écrire à Savage dès ce soir pour leur poser la question de savoir s'il ne serait pas possible de rallonger le canon de cinq centimètres de manière à ce que nous puissions l'avoir en France. Parce que sinon, je crois que je vais me racheter une nouvelle Toz.

L'alcool est vraiment sous le feu ennemi ces temps-ci. Je n'ai jamais vu autant de campagnes aussi grotesques. Des gens qui affirment s'amuser sans alcool et qui tentent de démontrer qu'on peut ne pas y toucher, c'est pas si dur que ça, vous savez, il suffit de mettre des murs d'escalade, des dizaines d'activités, plein de filles à poil dans les discothèques pour que les jeunes ne boivent plus. Oh, bien sûr, je réprouve la conduite sous l'emprise alcoolique, au même titre que toute conduite distraite, qui met réellement les gens en danger. Mais je n'ai aucune envie de participer à une société dans laquelle il faudrait se cacher pour profiter d'un bon rôti de porc bien arrosé d'un peu de bon vin.

Duran-Duran est sans doute avec Queen (et Abba, avant eux) un des groupes les plus sous-estimés des années quatre-vingt. Rangé dans la même catégorie que des Depeche Mode, des A-ah ou des Fine Young Canibale (parfois avec raison, selon les albums), ils ont tout de même su apporter une recherche musicale que DM, par exemple, a mis du temps à trouver. Je pense que pour vraiment attraper l'essence de Duran-Duran, il faut se concentrer sur The Chauffeur, et enchaîner sur leur album de reprises, qui était assez phénoménal. Mais de toute façon, l'heure n'est plus venue de leur redonner leur chance, ce serait pathétique. Finalement, laissons-tomber et concentrons-nous sur la question essentielle. You can't hurry love : les Supremes ou Genesis ?

Avez-vous remarqué à quel point tout peut sembler excitant ou délicieux, à condition d'y mettre un peu du sien ?