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Journée tir. Quelques cinq cents cartouches grillées. Good clean fun. Mais je me tâte toujours pour savoir quel nouveau jouet je vais prendre. Ca va être la Marlin ou la Saïga, mon coeur balance.
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Les jeunes motards font parfois des trucs super bizarre.
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Je suis épuisé.
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Henri de Fersan communique :

En deux ou trois livres et quelques discours pétroteurs. Guillaume Faye est devenu une vedette des milieux nationalistes ou identitaires radicaux. Dans les années 90, cet ancien membre de l'extrême droite païenne et anti-chrétienne avait sombré (entre autres délices...) dans la pourriture branchouille, animant avec l'abject Arthur une radio-poubelle et "jouant» dans des films pornos. Aujourd'hui, il pose au meneur d'hommes avec le risque que ses discours incendiaires poussent de jeunes militants à des gestes qu'ils paieront toute leur vie. C'est pour' quoi nous publions ces extraits enregistrés secrètement d'une conversation privée avec Faye qui révèle le fond de sa pensée et les ressorts de sa conversion. Certains jugeront nos façons peu élégantes. D'accord. Mais devant une telle imposture, le silence serait de la complicité. D'ailleurs, l'Intéressé lui-même pratique ces méthodes : Pour avoir de bonnes infos, il faudrait faire ce que je faisais à Skyrock : planquer un micro dans la manche et faire parler les mecs. » Nous l'avons fait. Le "mec" a parlé. Chacun se fera son opinion (1).

« Le porno, ça ne paie plus, vaut mieux travailler avec Moati. »
X : Tu as tourné des trucs nazis dans le porno ?
Guillaume Faye: Ouais, ouais ! Pour îlot-Vidéo ouais ! En 1990. Et c'était un roman-photo porno. Je faisais les scénarios. J'étais le docteur Bis-touque, un nazi obsédé sexuel. (...) X : En film ou en photo ? Faye : Photos et film ! C'est une copine qui s'appelait Sabina Alejandro, actrice porno espagnole qui m'a fait rentrer là-dedans. Ça dépendait du groupe Filipacchi. Y a trois films qui sont sortis ; "La Clinique du bonheur," un autre carrément nazi qui se passait dans la clinique d'Auschwitz, tu vois, un truc dément quoi ! On avait été à la SFP prendre des déguisements SS... Qu'est-ce que je me suis marré ! Tabatha Cash jouait le rôle d'une [censuré].
Le problème du porno, c'est que ça payait mieux au début des années 90. Aujourd'hui c'est rentré dans les mœurs et ça paye moins. Il vaut mieux travailler avec Moati ! X (2) : Ton histoire avec ta copine et Moati, c'en est où ? F : C'est en cours, elle attend la réponse,
X : Ils veulent quoi ? F : Ils veulent un reportage sur l'antisémitisme en Europe. Moi, je leur ai proposé un reportage (par ma copine, pas directement) sur les réseaux d'extrême droite en France. Y compris l'antisémitisme. Ils ont les documents entre les mains.
X : Tu as rappelé le mec de Canal + ? F : L'assistant de Karl Zéro ? Oui mais ça a pas marché.
« J'aimerais vendre au Nouvel Obs une enquête sur la "droite radicale" »
X : Moati ça paye plus ?
F : Ouais. Je fais le boulot de documentation, c'est tout. J'apparais pas physiquement.)...) C'est moi qui initie le projet, c'est ma copine qui touche, X : C'est combien le budget ? F : Oh, c'est assez gros, c'est des budgets de trois-quatre millions de francs. X : C'est ta copine qui bosse pour Tibéri?
F : Oui c'est ça. Elle a fait un reportage de 4 millions sur les juges corrompus. Y : Qui est-ce que tu veux mouiller ? (...) tu penses à qui ? F : Ben à tous les mecs d'Unité Radicale, à tous ces gens-là quoi ! X : Des mecs comme Beketch ? F : Oui, Radio-Courtoisie (3), voilà... Leur demander s'ils ne sont pas antisémites. Mais ce que j'aimerais c'est proposer au Nouvel Obs un sujet intitulé "La Droite radicale". Comme une enquête (...) un panorama de la mouvance (...)
« Sous pseudo, je peux faire des trucs marrants dans les canards de gauche »
F : "La Colonisation de l'Europe", c'est pas un livre d'idées, c'est un truc journalistique (...) Tu sais quelle
est ma source principale pour ce bouquin ? C'est Le Figaro ! C'est la presse. Même pas la presse extrémiste, c'est France-Soir, Le Figaro, Le Parisien. Les faits divers quoi. Plus quelques trucs qu'on m'a filé de la Sonacotra.
X : Oui mais là, tu arrives à la fin de ton filon... Tu peux refaire d'autres bouquins ? F : Y a un autre bouquin à faire qui se vendrait énormément mais c'est deux ans de boulot et donc c'est pas rentable. Ça serait sur l'Islam. Sur l'Islam, j'ai vachement de trucs. J'ai le véritable Coran que ta plupart des gens n'ont pas. J'ai des tas de textes de mollahs. Un mec m'a envoyé anonymement les épreuves non corrigées d'un livre refusé par Gallimard. C'est remarquable. Ecrit par un professeur qui semble avoir un nom d'origine arabe, sûrement un Libanais chrétien... Une étude de l'Islam.

X : Les dossiers sur le milieu, ça te permet de prendre pied dans la presse ?
F : Oui, mais je ne peux faire que des piges sous pseudo.
X : Et au Figaro ?
F : Non. Le Figaro voulait faire bosser D. Il devait donner un article hebdomadaire. Je fais le papier, c'était sur les naturalisations. Je le donne à D. qui le signe. Le papier était vachement atténué, c'était que des faits. Avec citations de mecs de gauche. (Un journaliste du Figaro) a dit : « Ça, on dirait "La Colonisation de l'Europe". » Pourtant il ne savait pas que j'étais derrière. (...) Le Figaro, c'est tricard. Par contre je peux faire des trucs marrants dans les canards de gauche.
X - Tu es conscient que ce reportage va achever le milieu ?
F - Moi, je fais ça pour le fric!
X : Et Moati tu l'as rencontré ? (...) Il commence à travailler sur l'extrême droite?
F : C'est sa passion. Mais ces mecs-là connaissent pas bien le milieu.
X : Ça reste encore vendeur l'extrême droite 7
F : Oui, ça le sera toujours. (...) Pour avoir de bonnes infos, il faudrait fairece que je faisais à Skyrock, c'est planquer un micro dans la manche et faire parler les mecs. Mais je ne peux plus le faire parce que les mecs sauraient que c'est moi.
X : Tu pourrais le faire faire par ta copine, en plus elle est au RPR. (...) Elle est prête à piéger les gens. F : Oui, si elle est payée. Mais il faut qu'elle ait une commande. Elle le fera pour la télé. On peut faire des pièges de presse mais le problème c'est que même avec des bandes magnétiques, en cas de plainte, tu casques. Alors que
latéléU)
X : Ta copine elle pourrait faire des
interviews ?
F : Oui mais le problème c'est si un jour dans une réunion publique de la mouvance quelqu'un la reconnaît... X : Ça fait longtemps qu'elle travaille pour Moati ?
F : Ça fait deux ans qu'elle bosse pour Acte comme Moati. Ils se sont rencontrés...
X : Tu vois combien de pages pour le dossier Nouvel Obs ?
F : 11 faut que ça fasse la une, c'est pas négociable sans la une. On peut se faire 25 000 balles chacun, je t'assure. On multiplie nos infos, on fait un énorme papier, interviews, un panorama global de la mouvance extrême actuelle avec les auteurs, les écrivains, les maisons d'édition.., Ce qu'il faut dire, c'est : « Attention, en France c'est comme en Allemagne, II y a une mouvance souterraine. » ils adorent ça les gauches. Un canal noir ! Autre sujet possible : montrer les réseaux de la droite qui vient de l'extrême droite. Mais là il faudrait plutôt montrer les ramifications de l'extrême droite radicale à l'échelle européenne (...) Ça ferait du bruit parce qu'en ce moment ils sont persuadés que l'extrême droite est morte. Ils sont emmerdés, ils ont besoin du diable. Ils cherchent...

X : Mais tu es bien conscient qu'un tel reportage, ça va achever le milieu.
F : Moi, je fais ça pour le fric,
X : Et de Benoist, t'en es où avec lui?
F : (...) Ce qu'il n'a pas compris, c'est que moi je m'amuse. C'est ce que je lui
ai dit. Réponse : « Nais tu crois à ce que tu écris ?» Et je lui dis ; « Attends, moi je fais des canulars l » Et de Benoist me demande : « Quel est le plus grand canular que tu as commis ? » Alors je lui réponds : « Les deux plus grands canulars que j'ai fait, c'est quand j'ai appelé Chirac de la part de Ben AU (président de la Tunisie] et que je lui ai fait dire qu'il était contre la démocratie, quand j'étais à SkyrocK. Et deuxième canular, c'est ce que je fais maintenant- » X : Au moins, ça a le mérite d'être clair ce que tu fais, c'est un gros canular.
F : Et les mecs me demandent que faire ? (A ce moment, Paye met sa main devant la bouche et chuchote) ; chuuuut, les supérieurs inconnus veillent. Les grands supérieurs inconnus peut-être, mais... faites un chèque ! Parce que les gens du milieu, fondamentalement, ils ne veulent pas gagner, ils viennent au spectacle. Sur le plan humain, je préfère nettement les mecs d'extrême gauche. (...)

X : Mais Unité Radicale, ils t'ont invité de temps en temps ?
F : Ils m'ont interviewé dans leur cochonnerie de canard, ce truc-là, Nouvelle Résistance... J'ai répondu des trucs complètement canulardesques.

X : Ils s'en sont rendu compte ? F : non, (...) Le truc c'est : suivez-moi, ne cherchez pas à comprendre ! Ils sont emmerdés maintenant parce que je fais monter les prix... F. m'arrange les coups, elle marche à 100 %, elle a tout compris et en plus elle tape dans la caisse pendant les conf (...) Maintenant je fais monter les enchères : vous voulez une conférence ? 1 500 balles ! Plus les frais. (...) Je crois que je peux en demander plus et c'est ce que je vais faire ! Je vais pas me gêner ! (...) Mieux vaut être le gourou des radicaux que le gourou des vieux OAS !

Y : Bon, le projet alors ?
F : (...) Le projet est entre les mains de Moati. C'est lui qui décide, il faut savoir qu'à ce stade en télé, c'est une chance sur trois ! C'est un projet et puis moi je ne peux pas apparaître. Moi je leur ai fait un dossier, c'est fait. J'ai tout donné, ça y est, Ma copine a donné toutes les preuves, toutes les listes...

X : Ils étaient contents ?
F : Oui mais c'est Moati qui, à partir des informations, va bâtir son film. C'est un gros budget. Plusieurs millions ! (...)


X : Oui mais là ils ne peuvent pas faire le projet sans toi.
F : Non, ils ne peuvent pas le faire mais ils ne le savent pas ! Parce qu'ils ne savent pas que j'existe !

X : Ils pensent que sans ta copine ils ne peuvent pas le faire. Donc faut qu'elle puisse négocier en position de force.
F ! Oui, c'est ce qu'elle essaie de faire. Moi je suis cette histoire de très près.
X : Ton retour, j'ai toujours pensé que c'était du pipeau mais j'étais loin d'imaginer que c'était à ce point-là !
F : C'était calculé... Et ça faisait 5 ou 6 ans que j'y pensais... (Je me disais) "Je vais bien les baiser là... Vous m'avez mis sur la paille, c'est moi qui vais vous mettre sur la paille maintenant !"

X : C'est quoi ton prochain bouquin ?
F : Pour les mongoliens du milieu, j'ai un truc sur l'Islam. "Mort, mort à l'Islam !"

X : T’es vraiment sur que les immigrés sont nos adversaires ?

F : Je te dirais que... Ils ne partiraient que si une guerre civile éclatait, quelque chose de terrifiant et de soudain... Bon et d'un autre côté on fait avec, hein ! (...) En plus l'extrême droite a jamais voulu les chasser, c'est moi qui ai dit « il faut les chasser ! ». Mais quand je le dis, j'y crois pas ! J'y crois pas mais il faut le dire !


1.- le signe (...) indique une coupure imposée par l'absence d'intérêt du propos ou la mise en cause de tiers.
2.- L'entretien a été conduit par deux personnes désignées Indifféremment ici par "X"
3.- Je n'ai jamais reçu Paye au micro. Je n'ai d'ailleurs jamais eu avec lui la moindre conversation. SdB.
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"Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir"

Si c'est vrai, c'est dramatique.
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