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13 avril 2004


Retour du week-end de Pâques à Paris. Le voyage fut assez pénible, avec un gamin (j'espérais pourtant échapper à ce genre de plaie en étant dans un wagon fumeur) qui n'a pas arrêté de faire du bordel pendant six heures. Heureusement que j'avais mes bouchons d'oreilles, parce que sinon j'aurais probablement commis un attentat raciste en le chopant par les pieds et en lui fracassant le crâne contre les vitres blindées du train. Seul point positif, le score du FN a probablement bondi de 90 % dans le wagon.
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Curieusement, je ne suis pas trop fatigué, enfin, guère plus que d'habitude. Je vais néanmoins éviter de me coucher très tard pendant quelques temps.

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L'arrivée à Paris s'est faite sans encombre, débarquement à Austerlitz et ensuite randonnée jusqu'au XIVème arrondissement au milieu des voitures de police et de quelques rares citadins. Pas trop de pollution, un temps octobreux, rien de grave. Vers Denfert, découverte d'une Pizza Pino, ce qui m'a fait sourire, mais il paraît que c'est super connu, en fait. Je suis ébahi par le nombre d'avenues portant le nom de personnalités du show-biz, comme l'avenue Sophie Marceau ou la rue Daniel Guichard. On sent que ça cogite, à l'hôtel de ville.

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Je déteste le tourisme. C'est sans doute pour cela que nous avons passé l'essentiel du samedi après-midi à glander en mangeant des pâtes, en bavardant de choses et d'autres. En particulier à propos de l'incompétence affichée du FN a faire avancer les choses, même sur son terrain particulier, l'électoralisme. La claque des régionales a été vraiment violente, et en a sonné plus d'un.

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Recontré P. des Identitaires en allant poser mes affaires. Toujours aussi dynamique, mais il devrait éviter les pulls moulants.

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Nous sommes ensuite allé à Saint-Michel pour dîner, dans une infâme pizzeria à touristes. Cosmopolite. Les prix étaient raisonnables. Mademoiselle B. est partie à l'église la plus proche après avoir cassé une chaise. Nos voisins nous ont fait profité de leur conception de la femme, et de la médiocrité de leur vie amoureuse. Il ne fait pas bon d'avoir vingt ans et de ne pas tenir le mauvais vin. Nous sommes ensuite allé dans un pub irlandais, excellente musique (entre autre les Strokes et Joy Division, ça change de la soupe habituelle). Brin de conversation avec deux très jolies filles, étudiantes en théâtre et en socio, qui allaient voir une nuit Monty Pythons (La vie de Brian, Le sens de la vie, Sacré Graal). Bavardage autour de La Passion. Mais elles ont préféré les Monty à la soirée étudiante à laquelle nous devions aller.

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Deux baby-fafs nous ont rejoint, ils étaient un peu timides mais sinon, vraiment adorables. S'ils descendent pour le premier mai, il faudra que je les présente à mes militants locaux pour qu'ils en prenne de la graine. Bref. Après une bière brune (qui s'est marié avec difficulté à la pizza cosmopolite), nous avons pris le métro pour aller à cette fameuse soirée.

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Les parisiens ont apparemment l'habitude de frauder en permanence dans les transports en commun, quelque chose qui m'est foncièrement étranger. D'abord, je n'aime pas les gens, et j'évite au maximum ce genre de moyen de transport. Ensuite, je suis avant tout un homme d'ordre, et enfin, je préfère directement entrer en sécession d'avec la république. Je n'arriverai jamais à me faire au métro. Le mode de fonctionnement du réseau m'est totalement étranger, malgré de longs moments passés à essayer de l'aborder par le biais des plans. Décidemment, je préfère l'ambivalence et l'ambiguité, j'aime le crépuscule et l'aube, je n'aime pas me trouver dans un trou nauséabond et mal fréquenté. Je ne suis pas underground.

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Il y a eu tout un complot pour nous permettre de rentrer dans cette fête d'étudiants étrangers. La situation a été assez compliquée pour passer inaperçu (Lorenzo n'est pas furtif), mais grâce aux complicités dans la place, nous avons pu accéder à la charcuterie. Les consommations étaient très raisonnables (entre quarante et soixante centimes le verre) et l'endroit blindé de bonnasses. Le seul problème, c'est que la concurrence masculine était évidemment assez rude. D'un autre côté, ça compensait le désert esthétique que j'avais dû subir durant vingt-quatre heures (Paris manque de jolies voitures, de jolies filles et de jolies garçons, dans l'ordre de mes priorités). En quelques verres, je suis arrivé au stade "soucis d'élocution" et "petits problèmes de motricité" et je suis resté quelques heures à ce niveau de griserie, assez agréable. J'ai perdu l'habitude d'être îvre, comme durant mon service militaire, où le concept était surtout de sombrer le plus vite possible dans un coma éthylique. Mon foie m'en est relativement reconnaissant. Ca faisait un moment également que je n'avais pas été autant entouré de gens bourrés à ce point. Une soirée très réussie, dans tous les cas, même si à ma connaissance, personne n'a pécho. Une situation assez drôle, lorsque le jeune F. a commencé à entrebailler sa chemise, comme un bandit corse, pour exhiber son torse blanc, plat, imberbe et dépourvu de chaîne en or. Bien tenté.

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En fait, le plus drôle ne s'est pas produit durant la soirée, mais juste après, lorsque J. et T. ont décidé de braquer un accessoire pour crédibiliser leurs futures actions médiatiques : la tête d'un costume de lapin. Ils ont fini par y arriver, déclenchant une opération de traque de la part des légitimes propriétaires, fous de rage. Je ne veux pas donner trop de détails, mais quand j'ai vu cette tête idiote traîner sur le sol de la cuisine où nous nous étions réfugiés, au petit matin, je me suis étranglé de rire.

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Nous sommes revenu à Paris pour prendre un petit déjeuner et abandonner le dernier des baby-fafs qui nous accompagnait. En attendant la manif du soir, nous sommes allé avec T. nous promener dans le Marais. Assez drôle. Récupéré quelques autocollants sur les gouttières pour mon herbier. Ricard aux Templiers, comme d'habitude. C'est toujours bien de se retourner quelques minutes par an vers des choses mortes et desséchées. Quelques moments passés à Passy, une télé bloquée sur la Cinquième, nous avons découvert la Chef des Marmottes, en attendant de retraverser le Trocadero vers l'ambassade d'Espagne. Manifestation symbolique, vu le faible nombre de participants. Quelques problèmes d'intendance (utilisation de chauffe-plats au lieu de lumignons, souci avec le porte-voix...), mais rien de très grave. Mot d'ordre : Islam hors d'Europe ! Debriefing dans la foulée dans un petit bar. Ensuite ambiance strasbourgeoise au Flam's.

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Le dîner était assez surréaliste, avec de nombreuses sailies d'un camarade un peu à l'ouest. J'ai bien fini que le repas allait se conclure en bataille rangée (notre table contre tout le restaurant), mais finalement, il n'y a pas eu de problème.

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Les Champs ont peut-être été la plus belle avenue du Monde, mais il faut être clair : ça devait être du temps où la France représentait autre chose que l'égoût de la planète.
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La journée de lundi a sans doute été la plus vide : obligé de réveiller la marmotte qui m'hébergeait en lui lançant des bonbons sur le torse, déjeuner chez mademoiselle B. avant le retour en train. Week-end ruineux, mais amusant et instructif.

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J'apprends que le 8 avril, à Milan, le cardinal Dionigi Tettamanzi a présidé la cérémonie du lavement des pieds de douze immigrés. Bravo. Quel courage.

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Petit moment de non-sens ce matin, en travaillant : j'étais tranquillement en train de bosser pour un client, quand le patron du restaurant est arrivé (bien après ses cuistots), a mis un disque dans la chaîne, a chopé une perruque blonde et, s'emparant d'un homard vivant aux pinces liées, s'en est servi comme d'un micro pour imiter Marilyn Monroe (le disque qui passait, bien sûr) dans Diamonds are a girl's best friend. Apparemment, il doit être coutumier du fait, puisque au refrain, les jeunes cuisiniers l'ont accompagné avec une chorégraphie à base de bras déployés en diagonale, les doigts vibrants. Très étonnant.

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Je rêve d'un tribute RIF à Georges Brassens. Avec quelques titres phares comme Les trompettes de la renommée, Hécatombe, Le Gorille, Le myosotis, Tempête dans un bénitier... y aurait de quoi faire.

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Sonneraient-ell´s plus fort, ces divines trompettes,
Si, comm´ tout un chacun, j´étais un peu tapette,
Si je me déhanchais comme une demoiselle
Et prenais tout à coup des allur´s de gazelle ?
Mais je ne sache pas qu´ça profite à ces drôles
De jouer le jeu d´ l´amour en inversant les rôles,
Qu´ça confère à ma gloire un´ onc´ de plus-valu´,
Le crim´ pédérastique, aujourd´hui, ne pai´ plus.

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J'ai eu droit à un plaidoyer personnalisé pour les pédés de la part du petit D., qui se met à la chanson.

Conçernant les gays
J'ai homis des détails
J'suis pas un gaucho
je suis pas
Comme ça

Laurent
tu sais
qu'c'est pas si facile
les gays font s'qu'ils veulent après tout on s'en fou

Conçernant les gays
c'est pas juste du bétail
Leur vie sexuel
N'est que leur
Affaire

Laurent
tu sais
qu'y n'sont pas comme tu crois
leur anus c'est à eux on d'vrait faire comme eux

Conçernant les gays
C'est juste leur liberté
Y'a des hétéros
Et t'es ça
Dis-moi

Laurent
tu sais
qu'c'est pas des dépravés
Ils font ce qu'ils veulent, leur queue est à eux

Conçernant les gays
faut être plus tolérant
'lors Ouvre les fesses
Et dis moi si
T'aimes ça? [L. : non]

Laurent
tu sais
j'suis dans l'fond un peu gay
Alors un conseil serre les fesses en Juillet.